Quand on a la chance de disposer d'un tel patrimoine et d'un outil de communication comme il en existe un au musée, je veux parler d'une équipe en mesure d'accueillir des enfants ou des adultes pour les guider dans la confrontation avec la matière et les œuvres, il serait coupable de ne pas y convier une population qui généralement se tient à l'écart,
- une population tenue à l'écart d'une culture trop souvent pensée comme élitiste et que la localisation dans des lieux privilégiés éloignent de la majorité,
- une population complexée probablement,
nourrie d'une culture télévisuelle médiocre plus préoccupée de consommation que
de vulgarisation ou d'initiation aux arts,
- une population qui à juste titre se sent
exclue et réagit de manière rejetante face à une culture qu'elle associe à une
caste qui en bénéficie.
Alors il faut probablement se montrer plus
ambitieux que de se contenter de distribuer à 5 % de la population nogentaise
qui le demande une entrée permanente gratuite ( soit 300 pass pour une
population de 6 000 habitants ).
Il faut sans doute en priorité initier les
enfants, les mettre en contact avec les œuvres. Il est nécessaire de les
accompagner dans la découverte et la pratique d'activités artistiques liées au
musée pour qu'ils s'éprouvent dans un cheminement personnel et se sentent
familiers donc légitimes dans la fréquentation des œuvres.
C'est probablement ces derniers qui
autoriseront et conduiront leurs parents à s'y rendre.
Deux ou trois classes maternelles ou
primaires nogentaises qui prennent part annuellement aux activités proposées
par le musée, c'est trop peu. L'éducation artistique des élèves ne devrait pas
s'exonérer de la fréquentation d'un tel lieu. L'initiation par la formation
d'un corps enseignant parfois encore trop distant ou trop frileux parait
nécessaire.
Pour inciter un plus grand nombre de
personnes à fréquenter le musée il serait souhaitable
- d'inclure l'accès gratuit au musée au
pass-loisirs jeune,
- d'offrir des entrées gratuites aux
gagnants des jeux divers, lotos et autres tombolas qui attirent les foules,
- d'attribuer à chaque élève des écoles et
du collège un pass annuel pour les informer,
- de proposer, si ce n'est déjà fait, des
activités au musée pendant les vacances aux enfants du centre de loisirs.
Concernant la communication locale,
départementale, régionale, nationale et internationale du musée, c'est un
travail de longue haleine auquel s'attelle avec sérieux l'équipe du musée. Un
travail de professionnels est inévitable dans la recherche de conseils et de
collaborations et induit des frais conséquents les premières années. L'aspect
comptable ne doit pas pour autant être négligé, toutefois une trop grande
frilosité dans les moyens mis en place sous
prétexte de bonne gestion risquerait de limiter l'impact des opérations de
communication.
En conséquence aucune piste ne doit être
négligée. Il serait temps de dépasser les querelles électorales pour accepter
de mutualiser tous les moyens à disposition.
Monsieur le Maire prétend que c'est le
cas.
Il est pourtant étonnant de
constater qu'il ait fallu attendre 2019, soit deux ans après l'ouverture du
musée pour envisager une collaboration avec le département. De deux choses l'une,
ou le département a mis deux ans pour
percevoir l'existence du musée Camille Claudel à Nogent
ou la question posée par le groupe
l'Esprit d'Equipe lors de l'une des dernières réunions du conseil municipal a
précipité la prise de décision. Cette question faisait suite à une observation
du Vice-Président du Conseil Départemental qui s'étonnait de l’absence de
réponse de la part de la municipalité aux sollicitations du département.
GILLES ROBERT
GILLES ROBERT
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