Périodiquement vous nous rendez compte de
vos désaccords avec vos ex-amis de la municipalité précédente.
Doit-on
considérer cela comme le fil rouge de ce mandat ?
Sans prétendre vouloir répondre à la
devinette que vous persévérez à nous proposer :
"
Hugues et Gérard sont dans un bateau, Hugues tombe à l'eau, que reste-t-il ?
"
Souffrez que pour une fois nous évoquions
ce feuilleton.
Je vous ai interpelé le 2 mai 2019 à
propos de la communication du musée et du manque d'intérêt supposé de votre
part pour les propositions du Conseil Départemental selon M. le Vice-Président
du Conseil Général.
Vous
m'avez assuré que vous y répondiez.
Dois-je
en conclure que l'un de mes deux interlocuteurs ment ?
J'avais espéré que pour la clarté des
débats la presse s'intéresse à ce sujet, espoir déçu.
Mais revenons au musée.
Si ce musée est à Nogent, vous avez
partagé la décision de l'acquisition des oeuvres de Camille Claudel. Partant,
il était prévisible qu'un musée les accueille à Nogent.
Vous avez
d'ailleurs validé le recours à un P.P.P. le 16 décembre 2009.
Puis en désaccord, dites-vous, avec ce
P.P.P., vous vous êtes courageusement opposé à ce choix en ne vous présentant
pas à la réunion du conseil le jour du vote le 26 janvier 2012, ce qui vous a
valu les déboires que vous nous contez.
Ensuite nous vous avons approuvé dans la
démarche qui a abouti à la rupture du contrat avec la société Lavallin. Nous
souhaiterions d'ailleurs être informé autrement que par la presse du devenir de
la procédure en cours.
Depuis deux ans maintenant, ce musée s'est
inscrit dans le patrimoine de la ville, il est constitutif de son identité et
contribue à sa notoriété.
Pascale, Madame l'Adjointe en charge du
patrimoine, soucieuse de favoriser la fréquentation de ce lieu et d'étendre sa
renommée, comme j'ai pu le constater à maintes reprises en commission,
confieriez-vous la communication du musée Camille Claudel à un responsable qui
déclare dans la presse locale le 17 mai 2019 :
"
C'est un beau musée mais un musée comme cela n'aurait-il pas été mieux à Paris
?"
Je n'attends pas de réponse de votre part
évidemment, je vous invite simplement à y réfléchir avant que le Pavillon Henri
IV ne soit cédé à quelque parisien comme résidence secondaire.
Monsieur
le Maire, que souhaitez-vous exactement ?
En bon comptable désirez-vous soulagez les
comptes de la commune d'une telle charge comme vous vous plaisez à le répéter ?
Envisagez-vous de céder la collection à
quelques acheteurs fortunés pour la voir expatrier vers des lieux plus
prestigieux, Paris, Venise, New-York...?
Quelle est votre ambition culturelle pour
vos administrés ?
Certes, Liane Foly ou Pierre Palmade si
nécessaires soient-ils à notre culture, ne sont pas suffisants. Plutôt que de
privilégier essentiellement en bon comptable le pari du désendettement, ne
pouvez-vous pas y associer le pari de l'humain et de l'intelligence
- en pérennisant pour un plus grand
nombre l'accès à une culture, fréquemment parisienne, qui demeure trop souvent
élitiste,
- en mutualisant les moyens
départementaux, régionaux, nationaux,
- en s'appuyant sur une équipe de
professionnels compétente et déterminée qui oeuvrent au musée pour son
animation et son rayonnement.
Il reste encore beaucoup à faire pour
rendre accessible cet univers culturel, faire venir nombre d'aubois, de
marnais, de franciliens, de bourguignons et de nogentais qui, sans ce vecteur à
proximité seraient privés d'un enrichissement personnel.
Comment pouvons-nous nous contenter de ne
distribuer annuellement que 300 pass-musée quand nous nous adressons à une
population de 6 000 habitants.
Ne
serait-il pas possible d'inclure le pass-musée dans le pass-loisirs jeune ou de
le proposer à chaque élève du primaire et du collège à partir d'un certain âge
?
C'est probablement en soutenant
financièrement cet effort de communication quelques années encore que nous
rendrons pérenne une telle entreprise, à l'image de ce qu'a réussi Ornant avec
le musée Gustave COURBET.